La modélisation des villes permet aux urbanistes de tester des scénarios de mobilité urbaine dans un environnement virtuel très réaliste.
Comment réduire le trafic sur cet axe pendant les heures de pointe ? Comment améliorer les transports publics ? Les villes sont confrontées à des centaines de questions et de décisions importantes à prendre en matière de mobilité.
Ces simulations numériques servent à répondre à ces questions dans un environnement ultra-réalistes en modélisant les infrastructures de transports, évaluer les politiques d'aménagements et tester tous les scénarios possibles. Cette méthode permet de réduire les risques d'échecs dans le monde réel en prenant les bonnes décisions, de réduire les coûts et de garder une vue d'ensemble.
Dries, que fais-tu chez Tractebel exactement ?
J'ai entendu parler de Tractebel pour la première fois grâce à mes superviseurs de la KU Leuven qui y travaillaient. Pour ma thèse, j'ai travaillé avec VISSIM, un programme de microsimulation pour simuler le trafic. Mon superviseur, étant satisfait de mon travail, m'a informé qu'il y avait un poste vacant chez Tractebel comme consultant en modélisation : j'ai postulé et j'ai été accepté ! C'était il y a 6 ans.
Je suis aujourd’hui consultant expert en modélisation de la mobilité. En d'autres termes, je simule le trafic et l'infrastructure qui l'entoure pour voir si des solutions peuvent être apportées pour améliorer la fluidité du trafic.
Ces optimisations sont ensuite discutées avec les architectes en termes de faisabilité et d'opportunité pour aboutir à une solution réalisable. Selon le projet, le système de contrôle des feux de circulation peut lui aussi devoir être adapté à la nouvelle structure de la route.
Je m'occupe également des optimisations et automatisations d'outils et de processus pour améliorer l'efficacité et la rapidité de l'exécution de certaines tâches.
Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton job ?
J’adore trouver des solutions à des intersections très difficiles. Faire des simulations est assez amusant et stimulant. Ce qui est chouette dans mon travail, c'est que je participe à de nombreux projets différents, souvent au sein d'une équipe pluridisciplinaire. Cela garantit une grande diversité de projets et plein de défis.
Comme je travaille ici depuis 6 ans maintenant, c'est très satisfaisant de voir nos projets se réaliser et d'acquérir de l'expérience au fil du temps.
Y a-t-il des aspects plus difficiles à gérer ?
Chaque projet est un défi en lui-même : trouver des solutions avec le moins d'infrastructures possible pour garantir une bonne circulation des transports publics, pas de saturation des véhicules, un temps d'attente limité et qui soit sûr pour tous les modes de transport, est un défi qui revient sans cesse dans chaque projet. Combiner cela avec la vision spatiale n'est pas toujours facile.
Répondre à tous les objectifs d'un projet est aussi parfois un peu difficile, car pour un même projet, il peut y avoir plusieurs partenaires avec lesquels nous travaillons. Et chaque partenaire peut avoir sa propre vision et son propre objectif.
Il y également le travail d’équipe qui peut être vu comme un challenge. Comme la réalisation des projets se fait avec de nombreux collègues ou partenaires, l’ouverture d’esprit est primordiale : savoir accepter la vision et les conseils des autres, être prêt à travailler sur plusieurs projets en même temps tout en étant innovant et en proposant la meilleure solution possible. Tout cela demande de la rigueur et une ouverte d’esprit.
Mais c'est ce qui rend ce travail si unique : on ne s'ennuie jamais et on évolue chaque jour !
Y a-t-il un projet spécifique dont tu aimerais nous parler ?
Un projet dont je suis particulièrement fier est le Sint-Annalaan que nous avons réalisé pour le Brabantnet Ringtrambus. Comme la largeur de la route ne permettait pas d'aménager une voie de bus dans les deux sens, nous avons dû utiliser ici un principe spécial selon lequel les lignes de bus ont un système de contrôle des feux de circulation différent de celui des voitures : les bus reçoivent un feu vert quelques secondes plus tôt de celui des voitures afin d'avoir une longueur d'avance sur la route.
J'ai dû faire une simulation pour voir si ce principe était possible sans créer d'embouteillages. Ensuite, j'ai dû composer les commandes de feux qui s'adaptait au mieux à la nouvelle infrastructure. C'est l'un des premiers projets où nous sommes passés de la simulation à la conception sur le terrain avec le plan des feux de signalisation adapté.
Quels sont tes objectifs pour l'avenir ?
Je me vois vraiment continuer à travailler dans ce domaine et continuer à me développer, optimiser les solutions autant que possible, travailler sur des projets stimulants...
On ne cesse de grandir en tant qu'ingénieur : on apprend des projets et de ses collègues, on évolue avec les nouvelles solutions et technologies, c'est un travail fascinant.
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